Si la volonté de la personne en situation de fragilité de vivre à domicile doit être respectée, il convient de prendre en considération différents facteurs de nature à mettre sa santé, voire sa vie en danger. Un hébergement dans un établissement médico-social devra alors être envisagé.
Parmi les limites de l’aide à domicile, figure en premier lieu l’état de santé de la personne. S’il se détériore rapidement, une orientation en établissement médicalisé sera probablement à envisager.
La perte d’autonomie et les maladies neurodégénératives de type Alzheimer peuvent mettre en danger une personne vivant à domicile si elle oublie par exemple que le gaz est allumé ou si elle chute en se levant la nuit. L’isolement de l’habitat ou encore l’absence de proches aidants à proximité doivent également être pris en considération en cas de besoin de secours urgents.
D’autres facteurs peuvent également conduire à envisager cette solution : le manque de services sur certains territoires, les difficultés d’accessibilité pour des raisons financières ou encore un environnement familial et/ou amical ne permettant pas d’assurer une qualité d’organisation et de suivi de la vie au domicile.
La configuration de l’habitat peut aussi être un frein au maintien à domicile. Une maison comportant plusieurs étages ou bien d’accès difficile, un immeuble sans ascenseur peuvent être autant de facteurs de risque de chute pour une personne à mobilité réduite. Dans ces cas, l’hébergement en établissement médico-social est conseillé.
L’entourage joue un rôle majeur dans le choix de l’accompagnement : il ne faut pas négliger la fatigabilité, voire le risque d’usure, des proches aidants lorsque la personne devient trop dépendante.
Un dispositif, appelé ORIZEA et proposé par l’Agirc-Arrco, a été conçu pour aider, conseiller, voire orienter la personne âgée et ses proches aidants.
https://www.agirc-arrco.fr/actualites/detail/service-orizea/
Notre experte
Journaliste spécialisée dans les champs de la santé, du social et du médico-social depuis 20 ans, auteure de plusieurs ouvrages, j'anime aussi régulièrement des tables rondes et des débats pour des institutions, des entreprises, des associations de patients et d'usagers.
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